Hotel Monty
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Hotel Monty

Cher occupant, Choisissez une chambre, mettez vous à l'aise... La nuit va être longue, tellement longue.
 
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 A pas feutrés dans la nuit noire...

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Heather Murray

Heather Murray


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MessageSujet: A pas feutrés dans la nuit noire...   A pas feutrés dans la nuit noire... Icon_minitimeVen 11 Jan - 20:43

“Night has brought to those who sleep, only dreams they can not keep.”



...La nuit n'apporte à ceux qui dorme que des rêves qu'il ne peuvent atteindre...



Heather ne dormait pas... Elle même plus que réveiller. La jeune femme était assise sur ce qu'elle avait pris pour lit, ses bagages à ses pieds.

La chambre était, tout comme le couloir, d'une immonde couleur orange... Tout comme les dras des lits de la pièce. Décidément, ils fesaient dans l'originalité ici.

La jeune femme soupira, regardant son dossier dépitée... Et si elle avait été victime d'une machinassion? Et si on l'avait envoyé ici, non pas pour qu'elle tue quelqu'un, mais pour qu'on la tue elle? Et si son "client" s'était moqué d'elle depuis le début et souhaitait venger la mort d'un de ses proches amis qu'elle aurait assassiner? Et s'il ne fallait pas mieux partir maintenant, sans rien dire à personne, vider le compte en banque de "monsieur" et prendre un avion pour la Chine?
L'idée de partir pour la Chine dégoûtait la jeune femme mais elle avait commencer à ce sentir comme...prisonière.
La blonde respira un bon coup, remonta ses genoux contre sa poitrine dans une position foetal et se balança lentement d'avant en arrière au rythme d'une ritournelle enfantine muette qui ne s'arrêtait pas.



...Il y eut un bruit...


Les balancements réguliers de la jeune femme s'arrêtèrent, elle se redressa. De la peur? Non... Plutôt une sorte de paranoïa stupide et injustifiée... De la surprise? Très certainement...Pourtant on l'avait prévenu...

[Flash back, quelque minutes auparavant]

La scène se passait dans le couloirs menant à la pièce dans laquelle Heather se trouvait. Le couloir était de la même couleur orangeâtre que la pièce et était décoré avec des portrait de clowns (dieux que Heather haissait les clowns) et de personnes vue de dos.
Un jeune homme se tenait près de la porte menant à la chambre des employés. Une jeune femme à la chevelure blonde le précédait, trempée, comme lors de son arrivée il y avait de cela un moment, mais ne ruisselant pas...Ne ruisselant plus.
Le garçon pris la parole:


-Voici votre chambre. Et, aussi je dois vous avertir que toute les nuits, l’hôtel fait des siennes, vous devriez entendre des bruits êtranges, du style : Rires, ect… et quand ça se passe, je vous conjure de quitter votre chambre, vous risqueriez de vous perdre.

Il soupira.

-On a eut droit à de nombreuses disparitions, faites attention !Euh, vous avez d’autres questions ?

[fin du flash back]

La jeune femme était toujours aussi trempée... Elle c'était d'ailleur sentie...nue, quand le propriétaire était entré... Mais ce n'était qu'un détail parmi tant d'autre.
Elle se décida à ouvrir son sac et a se changer... Vu l'heure qu'il était, il étaait peut probable qu'elle arrive à dormir alors autant faire quelque chose.

La jeune femme revêtit un nouveau jean délavé avec une paire de sandale blanche aux hauts talons aiguille aussi transparents que du verre, un débardeur blac tout aussi décolté que le précédent et un pull en laine noire aussi moulant que possible et, lui aussi, relativement décolté. Heather pendit deux grosses créolles à ses oreille.
La jeune femme remonta ensuite ses cheveux en une queue de cheval et laissa son ancienne tenue sur son "son lit".



... Il y eut un nouveau bruit...

[Flash back, un moment auparavant]

La jeune blonde était assise dans un taxi à l'odeur de tabac prononcé, le nez dans son maigre dossier. Le chauffeur, Jack, rougissant, se racla la gogre:

-Vous allez où déjà?

-A l'hôtel Monty.Répondit la jeune femme, se replongeant dans ses dossiers

Semblant d'une humeur bavarde, le chauffeur continua:

-J'ai pas entendu de bonnes choses à propos de cet hôtel...On dit qu'il s'y passe des choses étrange... Il y a eu un incendi là-bas...Si j'était vous, je ne m'éterniserais pas.

[Fin du flash back]

Heather regarda vaguement autour d'elle... Personne...évidemment.
Elle s'avança vers la porte, la voix de Matthew Monty s'amplifiant dans sa tête...Ne pas sortir... Mais quoi faire alors? Et puis, si elle voulait être une bonne employée, ne devait-elle pas aller exploré le baptiment?
Malgré la voix de Matthew et son sentiment d'incertitude, la jeune femme tourna la poignée de la porte et sortit, commençant son exploration.

Après des minutes de marche, la jeune femme ouvrit une porte au hasard...Bingo... La bibliothèque... Elle allait sûrement apprendre plein de choses sur le lieu... Ou du moins... Elle allait pouvoir faire quelque chose.

La jeune femme attrapa un livre au hasard... Un receuil de poèmes. Heather adorait les poèmes...Surtout les épitaphes que l'on trouvait sur les tombes des gens.

Au cas ou vous auriez à vous occupez de mon entrèrrement, "La mort n'est pas une fatalité mais un commencement", je trouve que cela ferait un bel épitaphe sur ma tombe... Mais je ne souhaite pas pour vous que vous ayez un jours à vous occuper de ce genre de réjouissances.

Heather se plongea dans le receuil.


...Il y eut un autre bruit...

Heather releva la tête, comme prise de remorts...N'aurait-elle pas mieux fait de rester dans sa chambre?
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Véga

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MessageSujet: Re: A pas feutrés dans la nuit noire...   A pas feutrés dans la nuit noire... Icon_minitimeVen 11 Jan - 21:15

Véga était un peu fatiguée, c'était bien vrai mais elle n'avait pas envie de s'endormir seule, dans des draps inconnus. Dieu savait que ça lui était arrivé plus d'une fois, pourtant. Malgré tout, elle avait choisi de s'occuper d'autres choses. Il fallait qu'elle cherche quelques petites choses encore, sans quoi elle ne parviendrait pas à trouver le sommeil.

Elle vagabondait comme une âme errante à la recherche de sa proie jusqu'à arriver devant les portes géantes de la bibliothèque de l'hôtel. Elle regarda vaguement autour d'elle et, voyant bien que personne n'allait surgir pour... l'assassiner ? Peut-être pas... Au moins, juste pour lui demander de façon autoritaire et sans scrupules de ranger ce qu'elle allait sortir. En effet, elle avait dans les mains un paquet de Fortuna, dont elle prit une cigarette avant d'allumer rapidement l'extremité et d'entrouvrir les lèvres pour expulser la fumée noirâtre.

"Les Fortuna ne sentent rien... Je préfère de loin les Marlborough, mon ange..." Elle secoua la tête, vivement pour la vider. * Tais-toi et oublie-moi ! * "L'odeur que je préfère de loin, c'est celle de ta peau, Véga..." "Ta peau, Véga..." * Et la tienne, pauvre connard ! Laisse-moi tranquille ! * Tirant de nouveau très fort sur la cigarette, elle entra sur des pas discrets dans la bibliothèque, en ouvrant peu les pans de la porte, histoire que personne ne sache qu'elle était là au beau milieu de la nuit. Mais il lui semblait sentir une présence. Peu importe. Elle s'assit à la première table et savoura les effluves de sa cigarette en repensant à celles qu'elle fumait les nuits où elle traînait sur Dillight Street, près de Falls, auprès de Manaa et Lulu, Angel et Tony. Et Mandarine. Sa mort inattendue avait disloqué leur bande d'inséparable. C'avait le pire coup dur dans la vie de Lulu et elle s'était ensuite tiré pour Galway : "Je rentre au pays, les filles ! M'oubliez pas !" Comme Manaa rentrait aussi à Seattle, Angel avait choisi une autre vocation sur New Yard Center et Tony s'était mariée. Véga restait Véga, elle faisait la même chose et ne s'en lassait jamais. Peut-être que ce n'était pas le goût qu'elle avait pris, mais qu'elle n'avait plus qu'une morbide indifférence pour cette carrière répugnante. Elle aurait tout donné pour retrouver les filles. Mandarine la première.

Regardant face à elle, soudainement, elle aperçut une paire de jambes derrière un rayon de livres. Elle se leva brusquement et rejoignit la personne qui s'y trouvait. Elle fut étonnée de voir qu'il ne s'agissait là que d'une femme, une grande blonde aux jambes interminables qui lisait des bouquins contre le rayon. Véga leva un sourcil, perplexe et salua vaguement la femme d'un signe de tête qu'elle n'était pas sûre que son interlocutrice ait bien vu. Elle saisit un livre et regarda le titre : Le Cid. Elle l'avait déjà lu, mille fois, auparavant, lorsqu'elle allait encore en cours et qu'elle aimait lire, qu'elle n'avait que ça à faire, que son père lui posait des tas de questions sur ce qu'elle faisait. Et si elle l'appelait demain, que lui dirait-elle ? "Je suis une garce, Papa, j'attends des tas de vieux playboys inconnus sur des trottoirs dégueulasses." Qu'en penserait-il ? Pas grand-chose, probablement. Il lui dirait qu'elle avait fini tout comme on s'y attendait, en fait, comme sa mère. Sarah n'avait pas fait mieux. Quelle folle.

Allait-elle finir comme Sarah ? Folle. A s'en noyer dans une piscine. Elle aurait au moins pu avoir la délicatesse de se pendre. Billy en aurait été moins déglingué par la suite. Elle soupira et reposa Le Cid de Corneille à deux étagères plus bas. Elle aimait bien foutre un peu la merde, quand même.
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MessageSujet: Re: A pas feutrés dans la nuit noire...   A pas feutrés dans la nuit noire... Icon_minitimeVen 11 Jan - 21:56

~ I'm your worse nightmare.~

Du mouvement, des clients, enfin, des jouets hihi, après des années, le jeu pouvait enfin recommencer ! S’étirant ces membres fins et longs, la personne mystérieux, éclata soudainement de rire, celui d’un clown, résonant dans tout l’hôtel, ce son était drôle pour les enfants, mais je peux vous jurer, que dans un endroit autre qu’un cirque, ce bruit vous glace le sang, vous faits trembloter tout au fond de votre être.
Par où vais-je commencer, il y’a bien quelques… imbéciles à être sorties de leur chambre hihihi, la bibliothèque, où se trouve mes différents recueils de poèmes, tous plus intéressant les uns que les autres.
Puis ses jambes désarticulés se mirent en marche, à la recherche d’une proie, son ombre glissant sur les murs, son corps anorexique, ayant soif de chair, surmonté d’un costume de clown en loques, son visage barbouillé de poudre jurant avec ses longues lèvres qui contenait des dents taillés en V, teinté d’un rouge, qui ressemblait beaucoup trop au sang.
L’homme (ou pas), commença d’abord son détour par le self, se servant dans la cuisine de divers fruits, qu’il s’empressa d’engloutir, sans même les mâcher, avant d’enchaîner avec des entrecôtes bien saignantes, il s’en mettait partout… C’était macabrement appétissant. Puis, une fois sa faim calmée, ses pas le menèrent à l’immense bibliothèque de l’hôtel où se tenait une magnifique jeune fille, si appétissante, hmm, si affriolante, elle était parfaite comme victime.
Pour approcher la proie, le chasseur se fait discret. Avançant à pas feutrés vers la porte largement ouverte, qui menait à la bibliothèque, accélérant le pas, suffisamment pour ne pas se faire remarquer mais assez pour capter l’attention de Heather, sifflant quelques mots, de la voix aigue qui caractérisait les clowns :


~ Hihi… Tu aimes les poèmes… princesse ? ~


Sur ces mots, il sembla disparaître un instant, comme si les ténèbres l’avait aspiré, mais il n’en était rien, les longues années passées ici, à errer sans but, lui avait inculqué de nombreux tours de passes passe, il connaissait les moindres recoins où la lumière était si faible, que l’on ne pouvait l’apercevoir…
Après avoir laissé quelques secondes de suspense, le Poète comme les gens l’avait grotesquement, surnommé, refit son apparition, derrière la blondinette qui aurait mieux fait de rester sagement dans sa chambre, suivant les conseils de Matthew. Le « croque mitaine », posa ses longs doigts sans chair, aux ongles ternes et longs, sur l’épaule de la jeune fille, y exerçant une pression suffisamment forte, pour bien lui faire comprendre que tenter quelque chose, n’aggraverait que son cas… La tirant vers lui, suffisamment près pour qu’elle puisse sentir le souffle rauque de son cauchemar, l’homme mystérieux laissa traîner sa main libre, sur le corps d’Heather, l’arrêtant subitement sur sa hanche, avant de déclarer discrètement, pour n’alerter personne :

« La belle princesse, tu aurais mieux fait d’écouter les conseils de Matthew, je les ais entendu depuis en bas… Mais maintenant que tu es là, jouons… les règles sont simples… Si tu cries… tu as… hihi perdueeeee ! Mais reste sage, et je t’offrirais… quelque chose qui te plaira ! AHAHAHA »


Ses lèvres s’approchèrent du cou de la jeune fille, lui offrant un voluptueux baiser, attendant sa réponse, n’en espérant aucune en particulier, de toute façon, pour lui le résultat serait le même.

Mais, tout aurait put se passer si un bruit, imperceptible ne l’avait alerté, une seconde personne se trouvait dans la salle… Le jeu se corsait, mais néanmoins, il décida de ne pas bouger, au pire, l’homme s’enfuirait et terminerait son travail la nuit prochaine, rien ne presse. Son souffle ralentissait, n’étant pas face à la seconde proie, il risquait de perdre sa place de chasseur, et il détestait ça, par-dessus tout.


[Erf, désolé Véga si c'est pas très cohérent avec ton texte, mais on st tous en décalage xP]
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Heather Murray

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MessageSujet: Re: A pas feutrés dans la nuit noire...   A pas feutrés dans la nuit noire... Icon_minitimeVen 11 Jan - 23:00

“Darkness is only driven out with light, not more darkness.”



…L’obscurité est seulement conduite par la lumière, et pas par plus d’obscurité…


Quelque part une jeune femme est seule dans une bibliothèque la nuit… Plus précisément dans la bibliothèque du macabre et on ne peut plus funeste hôtel Monty… Et cette jeune femme, cela avait dut être Heather… Pourquoi ? Peut être parce que cela avait tout d’un mauvais scénario de film d’horreur et que dans tout bon film d’horreur c’est jolie blonde qui part en premier ? Peut être parce que Heather était blonde et bien loin d’être moche…Peut être parce qu’il en avait décidé ainsi et que c’était lui le maître du jeu…

Il y eut des mouvements inaudibles… Mouvements obscures dans la faible lumière de la bibliothèque… Mouvements comme porteurs d’obscurité… Mais Heather n’était pas sûre… Elle n’était plus sûre… Une sorte de paranoïa s’empara du corps de la jeune femme… Elle la réfréna… Elle devait la réfréné… Premièrement car il était tard, elle souffrait du décalage horaire et devait sûrement avoir des hallucinations… Deuxièmement car s’il y avait un réel danger, il valait mieux pour elle qu’elle garde son sang froid… Mais y avait-il réellement un danger ?

Il y eut une voix… Une voix suraigüe qu’elle identifia comme celle d’un clown… Maintenant, il y avait vraiment quelqu’un…Heather en était certaine. Son pouls commença à s’accéléré, comme à chaque fois qu’elle tua quelqu’un… Sauf que cette fois-ci, ce n’était plus elle la tueuse… Les règles de son jeu venait de se retournées contre elle… Mais était-ce réellement ses règles ? Et était-ce vraiment son jeu ? La réponse s’imposa à Heather… Plus rien n’était à elle dans cette comédie macabre qui venait de commencer. Plus rien…à part elle-même… Et cela lui suffirait sûrement amplement. Le souffle de la jeune femme resta tout à fait normal lorsqu’elle sentit des doigts squelettique se posés sur son épaule. Elle fut parcourue par un léger frisson.

Heather ne tenta pas de crier, cela aurait été stupide…Et elle était intimement convainque que celui qui l’avait prise pour proie n’attendait que cela… Et elle ne voulait absolument pas le satisfaire. Son pouls revînt à la normal…C’était comme si elle s’habituait à la préséance non moins dérangeante de l’homme…Mais en était-ce vraiment un ?

Il fallait attendre…Attendre sagement, comme une petite fille…Puis aviser… S’était cela la bonne solution. Il fallait se prêter au jeu non moins morbide, mais qu’Heather croyait subitement connaitre pour avoir déjà tué, de celui qu’elle avait identifié comme un maniaque profond.

Cette fois-ci, c’était Heather la proie… Et cela, au plus profond d’elle-même, la terrifiait car elle ne connaissait pas la fin de l’histoire. C’était elle la proie, lui le chasseur... Mais elle se refusait à être le genre de proie que l’on a trop facilement… Elle se refusait à ne pas rentrer dans le jeu de l’inconnu... Cela aurait été trop facile…

C’était Heather la proie… Et si vous voulez tout savoir, en plus d’être terrifiée, la jeune femme était aussi impatiente de savoir la suite… Car dans cette funeste comédie où elle avait pris bien malgré elle le rôle d’actrice, elle se refusait de ne pas être aussi spectateur. Que voulez-vous…La jeune femme était d’un sadisme profond…Et même si sa priorité était de sauver sa peau avec dignité, fierté et intelligence (bon…oubliez le dignité et fierté…), elle trouvait presque cela amusant.

Elle souffla, le plus lentement et faiblement possible, comme pour répondre à la chose (car il s’agissait plus d’une chose que d’un homme) derrière elle :


-Oui j’aime les poèmes…Surtout quand ils sont bon… Et vous ? Aimez-vous les poèmes ?

Elle marqua une pose puis repris, d’une voix plus forte mais aussi plus suave:

-Peut être pourriez vous m’en lire quelques-uns…

Puis, la jeune femme marqua une nouvelle pose et repris de la même voix faible et lente que lors de sa première réplique :

-Où alors je me serais trompée…Et vous préféreriez les écrire…

Elle entendit quelqu’un arrivé…Dieu elle était sauvée… Enfin…En théorie…Car elle ne pouvait faire comprendre à la jeune femme qu’elle était « prisonnière ». A moins que…

Heather ferma le recueil d’un geste lent et fixa l’inconnue, espérant qu’elle capterait son regard… Puis elle fit tomber l’ouvrage… Espérant ainsi que l’autre jeune femme, attirée par le recueil, verrait la chose derrière elle.
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Matthew Monty
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MessageSujet: Re: A pas feutrés dans la nuit noire...   A pas feutrés dans la nuit noire... Icon_minitimeSam 12 Jan - 0:18

_ I want it now, give me your heart and your soul .

Ses doigts, qu’il avait connut si froids, si endoloris, se réchauffaient lentement au contact d’Heather, qui semblait cacher sa panique, avait une maîtrise de soi même, plutôt exceptionnelle, alors qu’au contraire, le Clown commençait à perdre le fil de la situation… La plupart, pour ne pas dire la totalité, des autres proies, s’évanouissaient de peur dès son apparition, c’dire si l’admiration que l’homme avait pour cette femme, était grande. Le Poète sentait la colère montée en lui, son plan allait tomber à l’eau, ET IL VOULAIT LA JEUNE FEMME MAINTENANT !
Tentant tant bien que mal de camoufler ces sentiments qui perçaient en lui, il déposa sa main, auparavant sur son épaule, au niveau de sa gorge, y enfonçant délicatement ses ongles sales, pas assez profondément pour y faire perler du sang, mais assez pour lui montrer l’étendue de sa cruauté.
Le Poète avait trop attendu, il était à bout et son cerveau s’activait, cherchait un plan pour s’échapper avec Heather, sans faire de mal à l’autre fille ou paraître suspect, dans le cas contraire, son plan tomberait à l’eau. La pression était telle, que pour évacuer son stress, sa main anciennement placée sur la hanche de la prétendue Emma, remonta, passant délicatement sous son t-shirt, palpant sa peau claire, douce, hmmm, ça faisait si longtemps qu’il n’avait pas touché une femme si parfaite, l’homme mystérieux ne pouvait pas passer à côté d’une occasion pareille, attendre demain aurait été trop long…


~ Oh… Une amatrice de l’art suprême, c’est un honneur que de te prendre… en chasse. Evidemment, nous écrirons, ton poème, celui d’une petite fille… égarée dans les ténèbres, pour toujours. ~


Sa voix, toujours aussi aigue, insistais de plus en plus sur les derniers mots, tentant par des procédés simples mais efficaces, de faire peur à sa captive.
Puis ce fut le drame, elle laissa tomber son livre par terre, attirant l’attention de la seconde personne présente, serrant les dents, la colère montant en lui, sa main se resserra sur la gorge de la jeune fille, un mince filet de sang perlant sur ses interminables doigts grisâtres, un immense sourire sadique se dessina, Véga put apercevoir l’immensité de sa mâchoire, constituée de nombreuses dents pointues.
Posant la langue poisseuse, sur le cou d’Heather, léchant avec délice son sang, acte qui devrait pour sûr, répugner la prétendue Emma. Puis le Clown exerça une pression sur le dos de la jeune fille, dans le but de la faire avancer sur le côté, pour disparaître dans les rayons de livres, sans que Véga puisse les troubler.


« Très mauvaise idée. Rattrape toi ma chérie, ne m’oblige pas à te faire souffrir… hihi… voir ton si beau visage en larmes… me rendrait si triste… un instant… Allez, disparaissons dans les rayonnages. »


La pression s’accentuait, le chasseur n’était pas prêt à abandonnez son trophée.


« Plus viteeeee, fais moi confiance ! Tu aimes les clowns ! »


Ce n’était pas une question, mais une affirmation, le « monstre » de l’hôtel, était persuadé que tout le monde aimait les clowns, ils étaient si drôles barbouillés de talc blanc, et leur sourire qui réconfortait tout les enfants ? Pourquoi diable, des écrivains de pacotille les avaient associés au macabre, c’est vrai quoi ! Le Poète avait beau faire disparaître les gens, c’était juste pour les rendre plus heureux…


[Erf, pas posté avec le bon perso -___-]
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Heather Murray

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MessageSujet: Re: A pas feutrés dans la nuit noire...   A pas feutrés dans la nuit noire... Icon_minitimeSam 12 Jan - 12:27

“Books are for people who wish they were somewhere else.”



… Les livres sont pour les personnes qui souhaitent être ailleurs…



Si Heather avait eu le choix, peut être se serait-elle laisser tout simplement faire… Ou peut-être aurait-elle succombé une bonne fois pour toute à la panique grandissante qui était en elle… Mais Heather n’avait pas le choix… Elle ne l’avait plus…

Son acte précédent semblait avoir énormément énervé son bourreau, car après tout, la chose derrière elle était bien son bourreau non ? Pourtant elle avait respecté les règles du jeu… Elle n’avait pas crié… Et elle ne crierait pas.

Bien des questions tournaient dans la tête de la jeune femme… A commencer par « qui êtes-vous ? »… Une question si simple à poser et pourtant… Pourtant dans la position de faiblesse où se trouvait Heather, elle devait faire attention à tout ce qu’elle disait… De plus, elle était sûre que même si elle tentait la question, elle n’obtiendrait en réponse qu’un rire aigu et sinistre.

Ainsi, son mystérieux interlocuteur la comparait à une gamine égarée… Une gamine qu’elle avait été, bien malgré elle, à la mort de Kyle et qui semblait peu à peu reprendre le dessus sur la logique et la raison d’Heather… Kyle… Celui qui adorait les clowns… Celui qui était fou… Enfin fou…

[Flash back, 14 ans dans le passé]

Une gamine blonde ce tenait assise dans un immense fauteuil blanc, à côté du canapé, ses mains blanches posées sur ses genoux, sa tête penchée en avant. Un homme et une femme la regardait, l’air inquiète. La femme était relativement grande, assez mince et avait de long cheveux roux et des yeux bleu…Bleu comme ceux d’Heather. L’homme était grand, avait une carrure athlétique pour un employé de bureau, les cheveux noir coupés très court et les yeux marron.

Ils étaient tout trois, portrait de la famille britannique parfait, dans le salon, sur la table basse était posé un plateau avec les biscuits à la cannelle dont la gamine raffolait et trois tasses en porcelaines remplies d’un liquide marron et sucré.

La grange horloge de bois indiquait 16 heures 6, l’heure du thé.

La gamine releva lentement la tête et demanda d’une voix claire :


-Schizo quoi ?

Les deux adultes échangèrent un regard encore plus inquiet que les précédents. La gamine renouvela sa question.

-Schizophrène, Heather…Ton frère est schizophrène…

-Mais il ne souffre pas ?

-Non…

-Ça va alors…

Il y eut un silence pesant, puis la jeune blonde reprit :

-Ça veut dire quoi, schizophrène ?

-Ça ne veut rien dire… Il faudra que tu sois gentille avec ton frère, d’accord ?

-Oui…

La gamine reprit ensuite la contemplation de ses mains et ses parents partir, lui lassant le temps de méditer.

[Fin du flash back]

Schizophrène… Aujourd’hui encore, Heather en avait froid dans le dos… Schizophrène…
Etait-ce là, à ce moment précis, lorsqu’elle avait appris la maladie de son frère… Ou était-ce le jour de ses dix ans… Etait-ce le jour de ses dix ans qu’elle c’était réellement égarée ?

Elle sentit la main de son bourreau se planté dans sa gorge... Cela lui mal à la jeune femme… Assez mal pour qu’elle se rendre compte que l’autre jeune femme ne comprendrait sûrement pas et ne se rendrait compte de rien… Mais pas assez pour ôter tout espoir à la prétendue Emma.

Elle le sentait, il avait peur… Mais lui, avait-il senti son pouls s’accéléré au contact de ses doigts contre sa gorge ? Et le sentait-il maintenant, retrouver tant bien que mal une vitesse normale, voire plus lente que la moyenne ?

La jeune femme soupira… Il ne lui avait sûrement pas donné toutes les règles du jeu… C’était à elle de les découvrir… Et, bizarrement, elle était convainque qu’il y avait inscrit qu’il gagnait toujours…

Elle sentit un filet de sang commencer à couler le long de sa gorge... Et elle comprit… Elle comprit que même si elle refusait de se laisser entrainée, il l’entrainerait… L’homme ne semblait pas prêt à l’abandonner, comme un chasseur gardant jalousement sa proie, et il y avait sûrement pour lui bien d’autre moyen de gagner que le consentement de sa victime… Alors autant consentir, en espérant que Véga aie vu et alerte les autres… Même si cela se jouait à pile ou face, c’était certainement sa dernière chance… Il lui avait clairement fait comprendre qu’il n’hésiterait pas à la faire souffrir… Et si elle voulait sauver sa peau autrement, il fallait qu’elle évite au maximum cela… Car si la douleur devenait trop intense, elle pleurerait, elle le savait… c’était une réaction stupide mais tellement humaine que chacun d’entre nous a en lui. Et si elle pleurait, elle userait ses forces pour rien.

Il fallait compter sur Véga… Ou alors, être prête à s’enfuir comme la dernière des lâches à la dernière occasion… Je vous l’avais dit, tant qu’elle s’en sort vivante, la jeune femme n’a plus de scrupules ni de dignité.

La jeune femme saisit un autre ouvrage… « Les contemplations », de Victor Hugo… Elle le laissa tomber par terre, de la même façon que le précédent, pour capter l’attention de Véga. Puis, elle fixa une dernière fois celle qu’elle avait prise pour sa sauveuse, en formant sur ses lèvres d’une façon lisible : « Préviens quelqu’un. Vas chercher de l’aide. »

Cela ressemblait à une prière muette qu’elle n’était pas sûre que Véga saurait interpréter… Mais c’était, elle le savait, une de ses dernières chances de s’en sortir… Si seulement elle avait pensé à prendre son révolver… D’habitude, il ne la quittait jamais… Mais cette fois-ci, la jeune femme l’avait laissé dans le dortoir des employés pour je ne sais qu’elle raison… Peut être parce qu’elle n’avait pas écouté ne serait-ce qu’à moitié et donc ne pensait pas être autant en danger… Sinon, elle l’aurait pris, même si elle doutait que cela n’intimide son bourreau. Ce qu’elle pouvait se trouver stupide parfois… Et la seule et unique arme dont elle disposait était un minuscule couteau suisse…De quoi faire peur à un gosse de trois ans… Mais pas a un psychopathe.

Résolument muette, Heather finit par murmurer :


-Pourquoi partir si vite ? Restons là…N'est-on pas bien au milieu de tant de livres...De tant de poèmes?

Sa tentative était veine, elle en était certaine… Mais, son sadisme reprenant le dessus, elle savait que si elle avait réellement été une spectatrice, elle aurait aimé voir la chose poussée à bout… Enfin…Peut être qu’elle aurait mieux fait de ne pas dire cela…

Puis, décidant de répondre à la dernière réplique du chasseur, elle fit, lentement et avec une suavité qu’elle connaissait bien :

-Personnellement, je n’aime pas les clowns…Navrée de vous décevoir…

Puis elle attendit… S’il voulait qu’elle le suive, elle exécuterait, les autres possibilités lui semblant peut convaincante… Mais qu’il ne compte pas sur elle pour y aller d’elle-même.

Passant outre son dégoût pour l'acte que venait de faire son bourreau (car avouez le, sentir une lange rapeuse vous lêcher le coup est dès plus dégoûtant), la jeune femme, cendant à la pression, finit par faire un lèger pas sur le côté.

Un geste...Il aurait suffit d'un geste de Véga, pour lui prouver qu'elle l'avait belle et bien comprise, et la jeune femme aurait tout fait pour rester ici, quitte à souffrir le martyre... Un geste de Véga et la jeune femme attendrait avant de se laisser emporter...Elle attendrait les secours.

Les secours.. Secours qui, soyons lucide, ne viendra probablement jamais... Alors qu'au contraire, lors de cette nuit, lorsque tout avait recommencer, lorsque sa mère avait eut son accident, les secours n'avaient pas tardé, comme empressé de la garder en vie...

...Ils n'auraient jamais du venir...

Ils auraient dut la laisser crevé là, avec sa mère, dans des débris de voitures... Ils auraient dut la laisser s'enfuir, ne pas soigné son poing et laisser la plaie s'infecté... S'ils l'avaient fait, alors il n'aurait jamais pu porter la main sur elle... Elle n'aurait jamais connu les trottoirs sales de Londres... Elle n'aurait jamais connu la misère... Mais elle aurait toujours connu la mort...

C'était comme si le destin s'amusait avec la jeune femme, l'empêchant à chaque fois de sombrer pour mieux la tirée vers le fond la fois suivante... Peut être parce que c'est le sort que la vie réserve aux gens qui ne sont pas fait pour ce monde...

Heather n'est pas et n'a jamais été quelqu'un de profondément suicidaire... Son métier, son vrai métier, pas celui de cette Emma qui la dégoûte, est de prendre la vie des gens avant l'heure... Il ne faut pas être profondément suicidaire pour le faire... Car alors, on ne peut pas supporter de voir ses victimes mourrir et on se tue soi-même... Non, Heather n'est pas suicidaire...Elle est juste d'une logique affligeante et peu commune lorsqu'il s'agit de la vie... De sa vie en particulier.

Les secours ne viendraient pas cette fois...et s'ils venaient, ils arriveraient trop tard...


[Hj: No problems...ça peut arriver =)]
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MessageSujet: Re: A pas feutrés dans la nuit noire...   A pas feutrés dans la nuit noire... Icon_minitimeMer 26 Mar - 23:15

" Who have a short time to live have nothing to hide. "
" Qui n'a plus qu'un temps à vivre n'a plus rien à dissimuler. "

Le sang lui laissait un avant goût de victoire, c'était là l'oeuvre des gens, puisqu'il était de notoriété publique que les différentes formes de troubles psychotiques vous faisaient parfois agir à l'encontre de votre volonté si ce n'était sans elle, ou pire, inconsciemment. Sourire narquois, exposant l'amusement certain de son être : c'était de son esprit et non de sa volonté, dont il s'agissait. Jouer, savourer, se satisfaire. L'exprimer, puis observer la réaction. Un art, une façon de faire pour sûr contradictoire à la logique des Hommes.

Rythme court, lent, faible. Le contact d'une peau chaude sous laquelle une pression s'agitait de façon illustre. Si elle jouait avec ses nerfs maintenant, il avait personellement prédit qu'il jouerait avec sa vie, et ce, depuis quelque temps auparavant -dès le premier regard peut être même-. Ôh combien il pouvait les avoir désirés, elle et cette excitation vulgaire qui s'emparait de son être. Elle le rongeait, parce que le poète savait que la moindre faille lui porterait préjudice. En fronçant les sourcils, il resserra l'emprise. Devenue farouche, cette dernière fit que l'air se raréfiait de plus en plus, aux alentours. Fier de ses actes, le clown visionnait déjà la scène, le moment intense qui lui ferait éprouver ces sensations diverses et ambigües tant convoitées, objet de désir permanent dont Heather endossait le principal rôle. Elle bougerait le petit doigt trop vers sa droite, et tout tomberait. Au fur et à mesure que le temps s'envolait vers d'autres horizons, il se plaisit à poser sur elle un regard dur et cruel. Ceci lui permit d'examiner la silhouette grâcieusement dessinée, et un visage extrêmement expressif. Depuis Toujours, la strangulation faisait partie intégrale des moments favoris de son existence. Ce que cela semblait pur et beau, la maîtrise totale de l'autre, facile d'accès et douloureuse au possible. . .


" Pourquoi partir si vite ? Restons là. . . N'est - on pas bien au milieu de tant de livres. . . De tant de poèmes ? "

Ton mélodieux et doux, sans doute propice à une nouvelle fantastique signée Lovecraft. On aurait presque cru voir ressurgir un Dagon des temps modernes, compte rendus des circonstances. La réplique faisait mouche, mais il considéra que la laisser couler formerait une hypothèse plus envisageable face à la situation actuelle. Un pressentiment amère qu'elle cogitait férocement se changea en bile entre ses dents : le clown racla de sa langue ses crocs quasi' proéminents. " Les souvenirs finissent toujours par vous retomber sur le dos ". Voilà de bien sages paroles qui l'inspiraient tout autant que cette jeune biche, ce caprice de plus, de moins, on ne voyait plus les altérités. Et, comme si l'appel résonnait dans un éther de féérie, La demoiselle jugea bon de trouver l'astuce la plus rapide, l'issue éventuelle dont il fallait user pour parvenir à ses fins. Enfin. . . Sa fin. Cet index sur la tranche du livre, la courbe qu'il traçait tandisque l'oeuvre chutait sur la sombre moquette. . . Le sourire s'estompa avec une impressionante rapidité. Il la souleva un peu plus, histoire d'accentuer le fait que cet acte avait été une erreur. Il fit un pas vers elle, marquant un temps d'arrêt. Le bruit étouffé que le bouquin avait commis offrait aptitude à passer pour ordinaire dans une bibliothèque. Restait néanmoins l'affaire qu'ils se trouvaient concrètement seuls dans l'enceinte de la vaste pièce. Lentement, l'écrivain la pressa contre la large étagère qui se résignait à porter silecieusement les lourdes oeuvres reliées. Son corps appuyé sur le sien, il pencha à nouveau sa tête dans son cou, pour sentir l'exquis parfum d'une crainte ignorée. De cette peur qu'elle n'avait pas ou peu, mais qui s'imposait ; donc pourtant présente.

" Personnellement, je n’aime pas les clowns. . . Navrée de vous décevoir. . . "

Il y avait toujours eu fort à parier que, si les mots tiraient encore leurs valeurs, qu'ici, on considérait comme chose démontrée voir trop évidente que n'importe qui pénètrerait le célèbre Hotel, serait à la portée de l'étrange personnage. Sa propriété, le déclic de l'engrenage à l'intérieur duquel on éprouvait un mal furieux à se dégager. Enfant, rimait en synonyme vis à vis d' " innocence" . Elle avait la peau douce, la jolie Heather. Dans cette posture, elle paraissait ne pas réagir, perdue dans ses réflexions. Il lui sussura amoureusement quelques phrases inaudibles. Parmi elles, quelques mots se détachaient et revenaient souvent, pareils à l'éternel refrain d'une comptine naïve, puérile et pourtant plutôt portée sur un ton qui virait à l'âpre.

~ L'intuition me réclame un récit long, plus qu'à son habitude. . .


Impossible d'analyser les sous entendus tant leurs correspondances demeuraient nombreuses. Le clown entoura ses jambes des siennes, il constatait, toujours courbé sur sa compagne, que le souffle chaud qui quittait ses lèvres écarlates pour s'égarer au creux de sa nuque lui procurait des frissons enchanteurs. Les secours ne viendraient pas :

~ Cela constitue l'évidence.



[ voilà. Encore déso du sale retard. . . ]
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Heather Murray

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MessageSujet: Re: A pas feutrés dans la nuit noire...   A pas feutrés dans la nuit noire... Icon_minitimeVen 28 Mar - 21:12

“The way to be safe is never to feel secure”

… La façon d’être en sûreté n’est jamais de se sentir en sécurité …

Il y a différente façon de tuer un homme... On peut l’écarteler, on peut lui tirer une balle dans la tempe gauche, on peut l’écraser, on peut lui planter douze coup de couteau dans le cœur, on peut le pendre, on peut l’empoisonner…

…On peut l’étrangler…

Bizarrement, Heather était convaincue que la chose ne comptait pas la tuer… Du moins, pas la tuer maintenant.
L’air commençait à manquer cruellement à la jeune tueuse à gage. Ses yeux bleus semblaient petit à petit se vider de la vie qu’il y avait en eux... Ses yeux bleus…

[Flash back, 14 ans dans le passé]

Un jeune garçon, les cheveux châtain foncé, les yeux d’un vert éclatant, la peau pâle, était assit sur le canapé, aux côté de Heather, lorsqu’elle était enfant.
Ils regardaient tout deux une mauvaise série télévisée pour gamin qu’Heather détestait…Mais dans le fond, si lui, il aimait… C’était le moment où le héro demandait que l’on reprenne tous en cœur une chanson débile qu’il venait d’inventer. Le garçon se mit à chanter à tue-tête puis, voyant que sa sœur ne suivait pas, il s’arrêta et fixa Heather.
C’est pas bien de fixé les gens comme ça… Maman te l’a jamais dit ?


"Pourquoi tu chantes pas ? Pourquoi tu veux pas chanter ? T’aime pas Chris et Nora ?"

"Non, à vrai dire, je n’aime pas cette série télé."

"Steph, il est comme toi, il n’aime pas… Il dit qu’il voudrais changer de chaîne.
"


"Steph n’existe pas…"

"Si, il exsiste, il est à côté de moi ! Pourquoi tu n’aimes pas Steph ? "


"J’aime bien Steph…C’est juste que… Roooh…Et puis, laisse tombé… Tiens, regarde Kyle, Chris vous demande de rechanter."

Et Kyle se remit à chanter… Elle en était sûre, Steph chantait aussi… Le problème c’est qu’il n’existait pas Steph… Une fois la chanson finie, Kyle la fixa de nouveau.

"Ok…Désolée Steph…"

"Nan… C’est pas pour ça…C’est juste que tes yeux sont super beau… Ils sont bleus… Steph aussi, il les trouve magnifique."

"Ah..."

"Dit, comme ça ce fait que tu es les yeux bleus alors que ceux de papa sont marron et ceux de maman sont vert ? Moi aussi, je veux avoir les yeux bleus !"

"Je ne sais pas Kyle…Continu de regarder."


[Fin du Flash Back]

De l’air ! Il lui fallait de l’air, et vite…Sinon, elle était bonne pour tomber inconsciente dans les bras du poète… Et c’était tout ce qu’elle ne voulait pas… Car si elle était inconsciente, qui sait où et quand elle se réveillerait… Qui sais si elle se réveillerait… Après avoir essaye au maximum d’échapper à l’étreinte du clown, suffoquant de plus en plus à cause du poète, elle se décida à faire un pas de côté…Car après tout, n’était-ce pas ce qu’il voulait ? Et si elle lui donnait ce qu’il voulait, peut être pourrait-elle reprendre son souffle et réfléchir de nouveaux convenablement. Avouez que réfléchir alors que l’on manque d’un air vital peut s’avérer une très mauvaise idée, de peur de trop réfléchir.
Il est des situations durant lesquelles il ne faut pas trop réfléchir. Cela tombe mal, cette situation là n’en fait pas partie…
Heather ferma les yeux, l’espace d’un instant, essayant de se remémoré ce qu’elle avait si bien appris grâce à son métier… Oui, mais cela lui disait comment tuer des gens, pas comment échapper à l’emprise d’un quelconque psychopathe… mais dans le fond, ne l’est t’on pas tous un peu ? Psychopathe, je veux dire. Et parfois, ne vaut-il pas mieux l’être ? Cela nous éviterait bien des problèmes quotidiens et bien des frayeurs…
Que voulait-il d’elle exactement ? Attendait-il qu’elle se livre à l’un de ses délires probablement digne des plus grands sadomasochistes ? Ou voulait-il simplement la tuer, et en finir avec sa vie sans raison à première vue valable ?

Et elle, que faisait-elle ? Devait-elle finalement être plus docile que jamais ? Ou au contraire, tenter le tout pour le tout et agir bêtement, en criant de toutes les forces qui lui restaient ?

La jeune blonde avala sa salive difficilement, sentant le souffle court du poète contre sa gorge, et son propre pouls s’accéléré, par la même occasion.


*Reprend-toi Heather…reprend toi…*

Se reprendre ? Oui, c’était la solution…Mais comment ? Elle soupira, d’un soupire presque lasse… Il n’y avait aucun suspense dans ce jeu macabre, elle était persuadée d’en connaitre la fin, sa fin… Elle allait mourir... Sauf si elle trouvait une quelconque échappatoire, une perche de secours… Il n’y avait aucune perche, elle était convaincue que les secours ne viendraient jamais… Come la chose le disait elle-même, cela constituait une évidence.

Et ses souvenirs qui revenaient, qui ne cessaient de revenir…Lentement, très lentement, comme pour lui faire comprendre…Comme pour lui montrer le chemin.

Elle secoua la tête, ou du moins, elle aurait voulu le faire, si elle avait pu… Et voilà, maintenant, elle se faisait des films improbables… Ce qu’elle pouvait être idiote parfois… Et ce n’était pas le moment d’être idiote, bien au contraire.

Et le voilà, entrain de murmurer une de ces vieilles ritournelles qu’Heather connaissait par cœur…Et elle se taisait, presque obstinément, elle se taisait…Car elle était convaincue qu’il n’y avait rien à dire… Et même la plus puérile des questions ne lui aurait pas suffit.
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