Sarah Evangely

Messages : 18 Date d'inscription : 06/01/2008 Age : 33 Localisation : Everywhere

Nom: Evangely.

Prénom: Sarah.

Age: 16 ans.

Caractère:

C'est ici, justement, que se situe le dur problème. Sarah est un sujet plutôt sensible à traiter, tant son caractère est variable. Il est pratiquement impossible de la décrire mentalement car son comportement est vraiment trop étrange et complexe. Sarah est atteinte d'une schizophrénie sévère depuis l'âge de huit ans. Certains prétendent que c'est son arrivée qui l'aura perdue et qu'il paraissait évident que son cas aient troublés les voyageurs. Mais le problème de Sarah a une source bien plus profonde, il semblerait. La jeune fille se sent constamment fautive pour ses moindres faits et gestes, elle culpabilise à la première maladresse et éprouve un énorme problème au niveau de la communication. Elle demeura muette très longtemps, prisonnière de ses proches chaînes. Il lui arrive de se sentir à l'aise, bien qu'on ne peut hélas plus la qualifier comme tel depuis fort longtemps et que ce genre de situation reste rare.

Physique:

Maigre et petite, elle pourrait parfaitement assurer le rôle de l'enfant victime maltraitée de tous. Ses mains sont abimées, ses ongles rongés, ses épaules et ses côtes accentuées par la manque de vitamines. Son teint maladif ou même quasiment blafard la rendent cadavérique. Ses hanches sont creuses.

Mais ce qui frappe le plus reste son visage. Une fine nuque au bout de laquelle se forme un joli oval inanimé et émacié, de fins sourcils relevés vers le haut désignant son allure de chien battu, des yeux qui expriment un regard peu sûrs d'eux, mais aussis ces cheveux noirs qui les entourent afin d'encadrer le tout de boucles séduisantes.
Histoire:

Sarah naquit en Angleterre, dans le quartier de Norton, à Sheffield. Elle ne grandit pas entourée d'un amour puissant, pourrait-on dire. Elle est la troisième fille d'une portée de quatre, elle se perd un peu au milieu de ses soeurs et les parents ne sont pas d'un grand secours. Son père, en effet, est un alcoolique et un coureur de jupons invétérés, souvent saoûl et violent qui se défoule sur une mère irresponsable, droguée et dépressive, qui, de plus, n'a pas la fibre très maternelle. Sarah est d'un naturel peu combatif, ses parents ne l'aiment pas : elle est donc une mauvaise fille, non ? Ainsi résonne cette pauvre petite fille, perdue dans la vie.

A l'âge de sept ans, Sarah assiste ~~en direct live~~ à la mort de sa plus jeune soeur, Hannah et c'est probablement ce fait-là qui fera d'elle ce qu'elle est devenue.

Sarah et Hannah sortirent de la salle de cinéma, épuisée par la longueur du film. Ni Olivia, ni Julia, leurs plus grandes soeurs, n'étaient décidées à les accompagner et Sarah avait tellement envie d'emmener Hannah voir ce film-là qu'elles s'étaient échappées de la surveillance de Keith et Mary, leurs parents. Ce n'était jamais très dur de leur échapper, tellement ils s'en moquaient. Olivia, l'aînée, avait perdu la force de s'occuper de ses cadettes. Seule restait Julia qui, à onze ans seulement, tentait d'assurer une vie convenable à ses petites soeurs.

Les fillettes se dirigeaient vers la sortie, un bol de pop-corn en main. Elles arrivèrent sur le bord de la chaussée. Sarah regarda le bout de ses souliers trop usés, son regard remonta jusqu'à sa petite laine mitée. Hannah n'était pas mieux revêtue. Mary négligeaient sans vergogne les petites. Aucune de leurs tantes ne seraient venues à leur secours, de plus. Finalement, le feu tricolore passa au vert et Sarah fut décidée à traverser le passage cloûté. Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'était que Hannah, du haut de ses cinq ans, se prenne de vouloir passer devant elle, lâchant sa main au passage.

Ce qui suivit resta gravé au fond de la mémoire de Sarah : tandis que Hannah courait joyeusement sur la route, en poussant quelques hurlements de bonheur (ce n'était quand même pas ce foutu film, si ?), une voiture, plutôt un bolide, surgit de la route et l'écrasa violemment, faisait s'élever des boutiques attenantes des exclamations de frayeur et d'horreur. Une vieille dame regarda Sarah comme s'il s'était agi d'une sorte de monstre absurde. La petite fille enfoui son visage ruisselant de larmes dans ses mains et rentra en courant jusque chez elle où son père la frappa au visage toute la nuit pour avoir laissé mourir sa soeur.

Suite à ce drame, Sarah perdit l'usage de la parole. Elle repensait sans cesse à Hannah et se disait souvent qu'elle avait perdu la seule personne qui comptait réellement pour elle. Même ses soeurs plus vieilles la toisaient pour la faire culpabiliser.

A l'âge de huit ans, Keith et Mary firent en sorte d'égarer Sarah dans un magasin et la petite fille marcha tant pour les retrouver qu'elle finit par s'endormir, épuisée, sur le seuil de l'hotel Monty. Le lendemain, la fillette s'éveilla dans une chambre luxueuse : celle de M.Monty.

Depuis lors, elle ne quitta jamais plus l'hôtel, tel un meuble victorien dans son manoir.

Hellow,

Voilà, étant donné que le poste de Sarah Evangely (Elle aura un grand rôle dans l'histoire), requiert des postes RP d'une longueur conséquente (Au moins 30/40 Lignes), je voudrais te voire à l'oeuvre avant de te valider =) Le sujet du RP : Tu passs ta première soirée à l'hôtel, et des ombres semblent de poursuivre.

Voilà, et tu obtiendras ma validation + Les indications secrètes de l'histoire que personne connaît =) !

Messages : 18 Date d'inscription : 06/01/2008 Age : 33 Localisation : Everywhere

La nuit était si obscure que les ombres elles-mêmes la fuyaient. Elles s’échappaient de leur cage de ténèbres, roulaient le long des murs comme des fugitives et se poursuivaient à l’infini, tourmentées et curieuses à la fois. La lune, pâle et croissante comme la douceur d’une future mère veillant, est pendue comme sur un écran noir tâché de peintures éclatantes. Les étoiles oscillent dans sa cadence, comme des petits éclairs d’argent vibrant au loin. Les plaines sont désertiques, balayées par le vent arctique, étendues devant le Mal rongeant les lieux. La montagne est, elle, bordée de grands arbres aux cimes éternelles et seul se découpe à la lueur de la lune, accrochée entre les nuages lourds comme un arc d’argent tendu, de l’imposant château, l’Hôtel Monty, séculaire vestige du passé ayant survécu aux incendies perpétrés par les siècles. L’Histoire est là, dressée de tours oblongues, majestueuses, debout contre les remparts de la nuit. Sur le chemin de gravier gris, une silhouette se profile, furtive, entre ses consœurs, qui murmurent. Si on s’approche plus près de cette silhouette rongée par les ténèbres, on remarquera qu’il s’agit en réalité d’une fillette. Ses jambes sont écorchées par les chutes fréquentes, ses ongles courts et inégaux, comme si elle avait également mâché ses mains, sa peau est pâle et disgracieuse sous l’éclat sélénite. La Future Mère surveille mais ne garde pas cette enfant-là.

Elle se plie sur le chemin, vagabondant au gré de la force que lui procure ses jambes. Elle est transie par le froid, la peur, tenaillée par une angoisse insoutenable. Sa sœur. Ses entrailles sont secouées à l’intérieur d’elle-même. Elle les sent s’agiter, comme des balances contre des murs. Non. Elle ne sait plus à quoi penser. Elle court encore le long du chemin, frappe sans cesse, se cogne encore. Non. Hannah n’est encore pas partie. Elle ne peut pas être partie sans avoir dit « au revoir, Sarah » Elle sourira encore de toutes ses belles dents blanches et régulières, on pourra encore toucher ses joues pleines de lait et bronzée comme du noyer verni et délicat. Sarah se prend la tête entre ses mains, serre celles-là comme des étaux. Qu’est-ce qu’il me prend ? Où suis-je ? Elle s’arrête, regarde autour d’elle d’un air à la fois affligé et désespéré. Il y a des ombres, là, devant elle. Elle les voit qui s’éloignent de leurs souches, quittent les racines de leurs arbres, glissent sur les herbes, les feuilles mortes de l’automne, inondée de soleil le jour, inondée de lune la nuit. Elle s’effondre lamentablement sur le gravier dur et gris sous l’éclat noir de la lune Mère, pleurant les dernières larmes de son corps contre la pierre sourde de ses cris. « Hannah » gémit-elle, « Hannah, revient » mais alors sa voix s’étrangle au fond de sa gorge et elle ne sait plus se relever. Et elle se tait, mourante.

Il lui faut une force considérable pour parvenir à hisser tout son corps sur ses maigres jambes, fluettes comme des baguettes décharnées. Elle n’est pas tout à fait debout, elle traîne encore ses pieds endoloris, rampante contre les feuilles sur la terre dure et froide, jusqu’à la porte d’un grand hôtel perdu sous les ténèbres vermeils.

« Ouvrez-moi ! S’il vous plaît, ouvrez-moi ! » hurle-t-elle en frappant de ses petits points sans force contre la façade de chêne brun qui officie l’entrée. « Ouvrez-moi » répète-t-elle, en n’ayant de cesse de regarder en arrière car elle entend se rapprocher les pleurs de quelques âmes sylvestres dans son dos. Elle assène encore la porte de bois de toute sa pauvre force décuplée par le désespoir mais elle les entend s'avancer toujours plus et éprouve tout l’anéantissement qui précède la dernière heure. Elle n’ose plus regarder derrière elle mais lorsqu’elle jette un œil, un effroi morbide l’assaille, martèle son ventre comme un poignard et l’achève. Elle tombe, morte d’angoisse, sur le parvis de l’hôtel.

« J’vous en prie, laissez-moi entrer ! » tente-t-elle de hurler, mais elle sent bien qu’elle n’a plus de force et cesse bien vite de frapper contre la porte tandis qu’elle entend les longs sanglots et les hurlements se rapprocher d’elle et les doigts des branches immenses s’enrouler autour de ses fines chevilles.

Et ce qu’elle prend pour des silhouettes menaçant de l’engloutir jusqu’au néant ne furent que l’ombre du sommeil qui l’enveloppa de sa froide douceur. Elle repose là contre la pierre grave de l’hôtel, comme sur son propre tombeau.

La nuit assaille, la nuit effraie, la nuit accable et elle tue avec cruauté. La nuit lui fait tellement peur qu'elle ne sort plus que le jour venu, lorsque le soleil remplace la lune et éclaire de sa douce lumière les ombres de la forêt. Celles qui tentent chaque soir de se glisser par les fenêtres, qui tentent de s'engouffrer pour l'avaler et la recracher. Elle entend perpetuellement leurs voix sourdes crier près de ses oreilles, percer ses tympans douloureux. Elle les voit s'agiter au loin, l'appeler, attendre son retour et elle voit avec une peur palpable leurs grandes gueules s'ouvrir pour la laisser entrer dans les Enfers majestueuses. Elle pleure sur son oreiller depuis lors et repense à Hannah, ne l'oublie jamais. Et Hannah, en bas, l'attend parmi les ombres.

Messages : 18 Date d'inscription : 06/01/2008 Age : 33 Localisation : Everywhere

Je suis bien consciente que je doublepost mais je refuse le rôle et je vous demande de bien vouloir fermer le sujet ou le supprimer (en fait, vous faites bien comme vous voulez)